La Communication narrative

On entend beaucoup parler de storytelling depuis quelques années, surtout dans le domaine du marketing. On nous explique que les marques doivent apprendre à se raconter. Mais qu’en est-il à l’oral? Qu’est-ce qui fait que l’on reste accroché aux lèvres d’un orateur?

Le storytelling n’est qu’un néologisme qui vient emballer des notions qui sont élémentaires mais que beaucoup de politiciens, de PDGs, et autres diplomates ont tellement de peine à mettre en pratique. Peut-être par peur?

Utiliser le récit comme vecteur d’un message en art oratoire ce n’est pas mener en bateau. Ce n’est pas la langue de bois. C’est savoir être authentique. C’est partager ses émotions. C’est se connecter avec son public. Et c’est, avant tout, une question de rythme, de regard, et donc de confiance en soi.

En guise d’exemple, et pour ceux qui maîtrisent la langue de Shakespeare, voici l’un des maître de la communication narrative (puisque c’est le terme français de storytelling): le comédien américain Bill Cosby. Comme le rappelle Garr Reynolds, Cosby applique ce que tous les leaders devraient appliquer: se raconter (et non pas se la raconter) de manière pertinente pour son public et pour retenir toute l’attention de celui-ci. On remarquera également comme le corps devient pleinement expressif lorsqu’il est libéré de toute béquille (discours écrit, téléprompteur,…).

(Bill Cosby, Keynote address at Carnegie Mellon University, 2007 Commencement Ceremony)

PS: Le storytelling ne doit pas nécessairement faire rire, comme ici. Il doit avant tout passionner et offrir des points d’identifications à l’auditoire.

1 commentaire

  1. […] À trop vouloir utiliser le catalogue des techniques (pauses, phrases courtes, répétitions – ici excessives – des éléments de langage), on en rate la prestation humaine. Elle est tout le contraire de cet exemple. […]

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